Équipe québecoise

Pierre Rainville est professeur titulaire à la faculté de droit de l’Université Laval à Québec, Pierre Rainville œuvre en droit pénal, en droit comparé et en droit civil. Fréquemment nommé professeur invité dans de prestigieuses universités européennes, il revendique entre autres expertises l’étude de la répression des dérives langagières : il a consacré plusieurs livres et articles voués à faire ressortir le particularisme juridique des crimes de parole. Il est également l’auteur de nombreux articles destinés à analyser la portée juridique du silence et de l’inaction en droit civil comparé. L’interprétation du langage par le droit pénal occupe aussi une part primordiale de ses recherches. Destinés à l’analyse de formes de communication (l’humour, l’instigation, la menace, les paroles d’exaspération) d’usage malaisé en droit, ses travaux élaborent un nouveau cadre d’analyse de la culpabilité propre aux crimes de parole. La magistrature canadienne a repris ses articles afin d’accorder l’impunité aux propos contestataires, aux paroles prononcées sous le coup de l’emportement, à la tentative de complot ainsi qu’à certains discours ironiques. Il a aussi participé à la création de l’École internationale de linguistique légale unissant l’Université Savoie Mont Blanc et l’UQTR. S’ajoute son expertise portant sur les liens entre le droit, l’art et la religionPubliés en Europe comme au Canada, ses écrits investissent l’articulation entre le droit pénal, la profanation de la religion et la liberté de création artistique. Son plus récent livre aux Presses de l’Université Laval (La répression de l’art et l’art de la répression : la profanation de la religion à l’épreuve des mutations du droit pénal au sujet du blasphème et de la protection des identités religieuses, 2019) dresse les lignes de partage entre la tolérance, l’outrance et l’interdit pénal. Outre ses fonctions de cotitulaire au sein de la Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression, il assure actuellement le rôle de coresponsable scientifique des projets internationaux de recherche suivants : « L’art en procès. Conflits de normes autour de la liberté de création » (dir. princ. M. Barraband), lequel est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (2022-2026), tandis que le projet « Liberté de conscience, liberté d’expression et liberté de création : recherches interdisciplinaires en diachronie et en synchronie » (dir. princ. D. Lagorgette), reçoit l’appui monétaire de l’Agence nationale de la recherche de France (2022-2026). Il a par ailleurs été nommé rapporteur du Canada dans le cadre du Congrès mondial de l’Académie internationale de droit comparé dont les travaux s’intéressent à l’incrimination du discours haineux. Il est cotitulaire de l’axe 1,  Liberté d’expression, démocratie et droits humains fondamentaux : quelle régulation ?


Solange Lefebvre est professeure de sciences des religions à l’Université de Montréal et membre de la Société royale du Canada.  Elle dirige le centre interdisciplinaire de recherche sur les religions et les spiritualités (CIRRES).  Ses travaux portent notamment sur la diversité culturelle et religieuse et ses impacts dans la sphère publique, la perspective comparée de la régulation de cette diversité par plusieurs états occidentaux, les rapports entre médias et religions.  Elle mène actuellement des recherches sur la laïcité et les municipalités québécoises.  Elle est cotitulaire de l’axe 2 – Croyances religieuses et identités.


Maryse Potvin est politologue et sociologue de formation, professeure titulaire en sociologie des rapports
ethniques à la faculté d’éducation de l’UQAM. Fondatrice en 2013 du Réseau International Éducation et
Diversité et de l’Observatoire sur la formation à la diversité et l’équité qu’elle codirige, elle est aussi membre de la
Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent et de l’équipe FRQ Recherche et
Action sur les Polarisations Sociales (RAPS). Depuis plus de 25 ans, ses recherches abordent les rapports
ethniques, le racisme, le populisme, l’équité et l’inclusion autant dans les politiques et pratiques institutionnelles
que dans les discours sociaux, les débats publics, les médias, les mutations du néonationalisme québécois, les
enjeux identitaires, l’expérience sociale des jeunes racisés, la formation et l’éducation antiracistes, inclusives,
interculturelles et aux droits et libertés. Parmi ses publications, notons les ouvrages La diversité ethnoculturelle en
éducation. Théorie et pratique
 ([2016], 2021), Le développement d’institutions inclusives en contexte de diversité
(2013), Crise des accommodements raisonnables. Une fiction médiatique ? (2008), La 2e génération issue de
l’immigration. Une comparaison France-Québec
 (2007), L’individu et le citoyen dans la société moderne (2000),
Le racisme au Québec (1996). Elle a agi comme experte pour plusieurs organismes (Commission européenne,
Commission Bouchard-Taylor, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, UNICEF,
ministères de l’Immigration et de l’Éducation, et d’autres) et pour des causes liées aux discriminations devant les
tribunaux. Elle est cotitulaire de l’axe 3 – Savoirs, science, et liberté d’expression.


Mathilde Barraband est professeure en études littéraires à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Directrice du laboratoire de recherche « L’art en procès » (www.uqtr.ca/art-en-proces), elle consacre ses travaux à la liberté de création en France et au Québec. Elle a aussi consacré plusieurs études aux rapports entre art et droit, à la littérature contemporaine française et québécoise, à l’histoire littéraire et à la réception du corpus contemporain par l’université. Codirectrice de la revue Tangence de 2011 à 2017, elle est membre du Conseil de l’Association internationale des études françaises (AIEF, Paris), du Centre de recherche Figura sur le texte et l’imaginaire de l’Université du Québec à Montréal et du Centre de recherche interuniversitaire de la littérature et la culture québécoises (CRILCQ). Elle est cotitulaire de l’axe 4 – Censure et création.